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Séance du 4 décembre 2025

4 décembre | 16h00 - 18h00 CET
Affiche de la séance du sémlnaire de l'axe 1 du 4 décembre 2025
Portrait de Nur Jahan Holding a Gun, par Abul- Hasan Nadiruz Zaman, XVIIe siècle. Rampur Raza Library

Mathilde Alazraki est maîtresse de conférences en civilisation et littérature britannique à l’université de Rouen Normandie (ERIAC UR 4705), « Toutes captives? Parcours de femmes entre le harem musulman et l’Angleterre au XVIIe siècle »

Le mot « harem » porte en lui de lourdes connotations. Du point de vue occidental, il est historiquement perçu comme un lieu d’enfermement, de captivité et d’oppression des femmes. Cette perception est cependant contredite par la réalité du monde musulman au XVIIe siècle, où le harem est le lieu de vie des « pardeh-giyah » (« celles qui sont voilées » en Persan), ces femmes issues des classes sociales supérieures qui leur permet d’échapper au travail manuel et qui résident dans des quartiers conçus spécialement pour elles au sein d’un palais. Loin d’être prisonnières, les femmes du harem appartiennent aux élites locales et, de fait, sont en contact avec les ambassadeurs et marchands étrangers venus d’Europe, leur donnant un accès privilégié au reste du monde à l’époque. Cette présentation mettra en lumière l’exemple de Mariam Khan, une femme élevée à l’intérieur du harem impérial en Inde moghole au XVIIe siècle, qui est offerte comme épouse à un diplomate anglais et l’accompagne jusqu’à Londres où elle entre en contact avec le directoire de la Compagnie des Indes.

La répondante sera Claire Gheeraert-Graffeuille, professeure en littérature britannique de la Première Modernité à l’université de Rouen Normandie (ERIAC UR 4705).

Amélie Bonney est maîtresse de conférences en civilisation britannique à l’université de Rouen Normandie (ERIAC UR 4705), « Une industrie explosive : les risques liés à la production d’acide picrique en France et en Angleterre, 1850-1914 »

Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, la production d’acide picrique donne lieu à de nombreux débats liés aux risques générés par cette substance. Initialement découverte par le chimiste irlandais Peter Woulfe en 1771, cette substance se démarque d’abord par ses qualités tinctoriales. Cependant, les cristaux d’acide picrique génèrent également des accidents industriels du fait de leur propriétés explosives. En 1866, un décret français relatif au classement des industries insalubres classe l’acide picrique soit dans la première catégorie des industries insalubres (les plus dangereuses), soit dans la troisième, en fonction du mode de production employé. En Angleterre, aucune législation spécifique n’existe alors pour réglementer la production d’acide picrique. Pour mieux comprendre la gestion des risques industriels liés à la production de l’acide picrique dans ces deux pays, il s’agira d’examiner l’évolution des connaissances sur les propriétés de cette substance. À Lyon, à Huddersfield et à Lancaster, des enquêtes sur les risques environnementaux et sanitaires liés à la production de l’acide picrique donnent lieu à des interventions de divers groupes d’acteurs historiques (population locale, autorités locales, experts scientifiques…). Cette présentation s’efforce de mettre un lumière certains des processus par lesquels les dangers liés à la production et l’usage de l’acide picrique furent rationalisés et minimisés, entraînant d’autres accidents malgré une connaissance des propriétés dangereuses de la substance.

La répondante sera Géraldine Vaughan, professeure d’histoire britannique contemporaine à l’université de Lille (CECILLE ULR 4074).

Détails

Lieu

  • UFR Lettres et Sciences humaines | Bâtiment 3 – 6e étage | Salle A600
  • 1 rue Lavoisier
    Mont-Saint-Aignan, 76130 France
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