La guerre civile, qui peut être définie comme un conflit armé à l’intérieur de ce qui formait auparavant une communauté juridique unique, est une notion dont la portée est très large : elle est couramment appliquée à de nombreuses époques et à des sociétés très diverses. Et cependant elle présente un paradoxe : pour chaque situation, ou presque, où elle peut être invoquée, sa pertinence est contestée et une partie des observateurs ou des chercheurs propose une catégorisation alternative. Ce paradoxe est lié à l’horreur qu’inspire la guerre civile : elle est couramment regardée comme le plus violent de tous les conflits et comme un crime inexcusable commis par celui des camps qui en est tenu pour responsable. Le présent volume aborde des cas divers, depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, et se propose de contribuer à une typologie de la notion paradoxale qu’est la guerre civile. Il se consacre spécifiquement à deux aspects qui peuvent rendre compte de la difficulté qu’elle présente, celui des représentations, y compris littéraires, qui peuvent être données des camps en lutte, et celui des idéalisations, c’est-à-dire des affects sous-jacents aux représentations, qui sont liés aux identifications et aux choix que fait chacun dans le conflit.
Aut·eur·rice(s) : Emmanuel Dupraz, Claire Gheeraert-Graffeuille (dir.)
Éditeur : Presses universitaires de Rouen et du Havre
Collection : Cahiers de l’ERIAC - Cultures sans frontières
Pays : France
Date : 17/11/2014
Langue(s) : fra
Nombre de pages : 180
ISBN-13 ou ISSN : 978-2-87775-597-9