La révolution anglaise (1640-1660) constitue aujourd’hui, d’un côté comme de l’autre de la Manche, un épisode bien oublié de l’histoire britannique. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi: en France, au XIXe siècle, cette période troublée était érigée en référence, tant par ceux qui tentaient de penser les soubresauts politiques qui secouaient alors l’Europe, que par de nombreux écrivains et artistes, qui y trouvaient une inépuisable source d’inspiration. En Grande-Bretagne aussi, la révolution anglaise est encore très vivace dans les mémoires. Dans les débats politiques et sociaux du xixe siècle, elle sert ainsi alternativement de modèle, ou de repoussoir, au gré des parallèles qui sont faits entre Cromwell et Napoléon, entre Charles Ier et Louis XVI, ou entre Henriette-Marie et Marie-Antoinette. Le présent ouvrage explore les différentes facettes de la révolution anglaise vue par les romantiques: paradigme pour penser les révolutions qui scandent l’histoire française, occasion de rêverie poétique et romanesque, ou lieu de cristallisation polémique, ce moment de l’histoire anglaise devient au XIXe siècle un prisme où se contemple et s’élabore notre modernité.
Aut·eur·rice(s) : Tony Gheeraert, Claire Gheeraert-Graffeuille, Sylvain LEDDA (dir.)
Éditeur : Presses universitaires de Rouen et du Havre
Collection : Cahiers de l’ERIAC - Cultures sans frontières
Pays : France
Date : 24/10/2017
Langue(s) : fra
Nombre de pages : 222
ISBN-13 ou ISSN : 979-10-240-0727-4